Dès votre entrée, le bureau de gauche...

Melie... la plus jeune des trois menait une double vie, et je n'ai pas pu m'empecher de m'interresser a elle quand elle a ete arrêtée... mais autant commencer par le debut..


Le temps s’était arrêté, l’eau filait tranquillement le long du canal de Rosberry. Les lumières du château brillaient d’une lueur calme et pesante. Le vent sifflait presque.
Au haut d’un rocher, une jeune femme attendait.
Elle attendait les ténèbres…
Mettant son sac sur son épaule, elle sourit. Elle allait enfin accomplir son rêve. Et enfin elle pourrait se rendre là où elle avait toujours voulu aller. Aux Bahamas !
Claquant son chewing-gum, elle rajusta sa cagoule en synthétique, puis elle referma sa veste en cuir autour d’elle. Ce soir était le grand soir, il fallait être impeccable.
Alors que les derniers rayons du soleil disparaissaient, la jeune fille sauta de son rocher et atterrit dans l’herbe fine.
Telle une petite fille elle s’élança dans le parc balançant son sac tout en sautillant.
Arrivée de l’immense grille du château, elle sortit un morceau et murmura :
_Achohomora !
Un filet de fumée sortit de la baguette mais rien ne se passa.
Echappant un juron, elle planta les doigts dans sa bouche et sortit son chewing-gum qu’elle colla sur la serrure.
Se raclant légèrement la gorge elle murmura de nouveau :
_Alohomora !
Cette fois-ci, un léger déclic se fit entendre.
Poussant la grille facilement, la jeune femme pénétra dans l’immense demeure.
D’un rapide coup d’œil, elle aperçut quelques gardes qui patrouillaient autour de la porte d’entrée.
Evaluant les risques de se faire prendre, l’intruse sortit une arbalète de son sac et y accrocha un harpon à l’aide d’une corde.
Se dissimulant entre les feuillages d’un buisson, elle tira un coup sec et précis propulsant, le harpon jusqu’à une fenêtre entrouverte.
Jetant un œil sur les gardes, elle grimpa sur la corde d’une vingtaine de millimètres d’épaisseur.
Se tenant à une branche supérieure, elle commença à avancer, maugréant contre elle-même… Pourquoi avait-il fallu qu’elle n’écoute pas aux cours de transplanage ?
Chancelant à deux mètres de la fenêtre, elle se retint à la gargouille positionnée au dessus de ce qui semblait être la fenêtre d’une chambre.
Après maints efforts, la jeune femme parvint à pousser la fenêtre et à pénétrer dans la chambre.
Celle-ci était immense… Un lit couvert de couvertures d’or et des tableaux immobiles.
Ce détail fit rire la voleuse qui ouvrit son sac, y déposant les couvertures, elle y enfouit les tableaux également. Puis se dirigea vers la salle de bains. Elle allait l’ouvrir quand elle entendit de l’eau s’écouler.
Le cœur battant elle se cacha derrière la porte quand celle-ci vint à s’ouvrir.
Elle ne vit pas l’occupant de la chambre, trop occupée à maudire son indic lui ayant assurer que la maison était vide. Envolés Bahamas ! pensa-t-elle.
L’homme, car c’en était un, chantonnait d’une voix grave et sans attrait.
La voleuse attendant patiemment que l’individu reparte vers la salle de bains où l’eau coulait encore se mit à prier. Ses mains commençant à trembler elle mit sa main dans la poche intérieure de sa veste.
Saisissant une boite de chewing-gum, elle la plaça sur le rebord de ses lèvres avant de tout renverser dans sa bouche.
Elle se sentit légèrement mieux mâchouillant ces merveilleux produits moldus.
Alors que son cœur battait un peu plus lentement, elle s’aperçut qu’elle pouvait apercevoir le reflet de l’homme à travers miroir en argent. Il avait une serviette enroulée autour de ses hanches et peignait ses cheveux bruns. Ses yeux d’une couleur bleu azur se reflétaient dans la clarté de la lueur de sa bougie. Il était tout simplement beau. Sans s’en rendre compte, la jeune femme claqua son chewing-gum béate devant l’homme.
Celui-ci sursauta et jeta un œil dans le miroir.
La voleuse se rapprocha de l’obscurité de la porte en espérant de tout cœur avoir pris sa cape d’invisibilité.
Peine perdue… La porte la découvrit à la volée.
Un sourire crispé se forma sur son visage quand elle se tourna vers le propriétaire, un rictus haineux sur le visage.
_J’appelle la police, déclara-t-il.
_Bonne idée !répliqua la jeune femme sans s’en rendre compte pensant qu’une fois de plus elle échapperait à leur emprise.
Alors qu’il commençait à taper le numéro, le propriétaire releva la tête vers elle.
_Vous êtes une femme !
_Perspicace, monsieur !
A peine avait-elle prononcer ces mots, qu’elle sortit sa baguette.
L’homme regarda le morceau de bois, surpris.
_En plus une sorcière ! Et bien, ça s’annonce pas mal. Le ministère de la Magie sera très heureux de savoir comment vous vous êtes introduit chez moi.
_J’avais pas prévu ça, marmonna la jeune femme claquant de nouveau son chewing-gum. Alors vous êtes sorcier ?
_Oui, pas de chance, hein ?
_Ouais, comme vous dites…
Marchant jusqu’au lit, la voleuse s’assit sur son rebord…
_Et quel est votre nom ?demanda-t-elle.
_Vous n’avez pas à le savoir.
_C’était juste pour engager la conversation !
Alors que l’homme allait refermer la porte de la salle de bains, la jeune femme en profita pour sauter du lit et se diriger vers la fenêtre, mais juste avant qu’elle n’y parvienne elle sentit que le propriétaire la plaquait et la maintenait à terre.
_Pas si vite !cracha-t-il.
Il retourna la voleuse et la retint plaçant ses jambes de telle façon qu’elle ne puisse pas s’enfuir.
Il arracha la cagoule.
_Oh mes cheveux, marmonna lentement la jeune femme, soupirant. J’ai eu un mal fou à les coiffer.
_Bon maintenant ça suffit ! Quel est votre nom ? cracha presque le proprio.
_Mon nom est Mélie.
_Melie comment ?
_Rien, Mélie, juste Mélie.
_Et bien « Mélie » je vous arrête pour intrusion par effraction et tentative de fuite.
_Mais…
Le propriétaire releva la voleuse, rajusta sa serviette et ferma la fenêtre d’un simple coup de baguette.
Il repartit dans la salle de bains, laissant tout le soin à Mélie de vérifier si la fenêtre n’était pas verrouiller. Ce qui normalement l’était bien sûr…
Râlant, la jeune femme s’allongea sur le lit. Puis alors qu’elle claquait encore son chewing-gum, elle s’endormit.
Une lettre était déposée sur le coin d’une table avec pour entête :

« Pour Monsieur John Ed Potter, directeur en chef du service du bureau des Aurors,
Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre idée a été agrée par la commission magique et le syndicat des employés…
Amicalement le ministre de la Magie »



a suivre...